Les premiers cnidaires : C'est dans la faune d'Ediacara datée de 565-545 millions d'années que l'on peut reconnaître les premières traces de cnidaires sous forme d'empreintes discoïdes attribuées à des méduses (Scyphozoaires). Des premières formes fossiles du primaire, les Stromatoporidés, étaient considérées comme étant proches des Millepores (coraux de feu -Hydrocoralliaires) - Connus depuis le cambrien, ils sont importants au silurien et dévonien (paléozoïque moyen) où ils sont à l'origine de constructions récifales. Ils disparaissent au début du secondaire. Néanmoins des découvertes récentes conduisent à les classer parmi les éponges. ( Les Tabulés sont des Anthozoaires (Cnidaires possèdant uniquement la forme polype ), à symétrie 12, ayant vécu de l'ordovicien au permien, période pendant laquelle ils ont été constructeurs de récifs. Ce seraient des Hexacoralliaires.. Les Hexacoralliaires apparaissent, sans trop beaucoup de doute, à l'ordovicien avec les Tétracoralliaires. Ces coraux constructeurs disparaissent à la fin du Permien qui est également la fin du paléozoïque. Les Scléractiniaires sont connus depuis le début du mésozoïque (trias). Les premières traces de barrière corallienne Elles remonteraient à environ 560 millions d'années. Ces premiers récifs sont construits par des archéocyathidés (éponges fossiles). Ce ne sont donc pas des récifs coralliens mais ils se développaient dans les mêmes conditions. Après cette première période, on peut suivre 3 vagues d'expansion importante des récifs : à l'Ordovivien, au silurien et au dévonien . Ils associent des Stromatoporidés (éponges), Tabulés et Tétracoralliaires (coraux) : ce sont donc de véritables récifs coralliens. Ils ont recouvert jusqu'à 5 millions de Km² (contre 280 000 Km² environ aujourd'hui) et leur taux de croissance pouvait atteindre 200 mètres par millions d'années. A la fin du Dévonien, il y a 360 millions d'années, ces récifs se sont réduits brutalement, ils ne couvraient plus alors que 1000 km². La dérive des continents, lors de la fermeture de l'océan entre l'Amérique du Nord et l'ancien Gondwana, a modifié les courants marins et entraîné une baisse de la température défavorable à leur développement. Il ne reste plus qu'un immense continent : la pangée bordée par un océan unique, la panthalassa (Océan Pacifique) Evolution des récifs coralliens et paléogéographie La répartition et l'extension géographique des barrières coralliennes sont sous la dépendance des variations climatiques et de la distribution des masses continentales et océaniques. Au cours des temps géologiques, des océans s'ouvrent morcelant les continents comme par exemple l'ouverture de l'Atlantique au mésozoïque qui a séparé l'Europe et l'Afrique de l'Amérique. D'autres se ferment, comme la thétys orientale lors de la rencontre entre la plaque Indienne et celle asiatique. Au secondaire , Les récifs coralliens connaissent une nouvelle extension lors de l'ouverture de nouveaux océans qui vont disloquer la pangée crééant une augmentation de la surface des plateaux continentaux et une élévation de la températudes eaux par modification sdes courants marins. Il y a 180 millions d'années, un nouvel océan, La Thétys, divise la Pangée en un continent nord, la Laurasie et un continent sud le Gondwana; elle se situe approximativement au niveau la Méditerranée (partie alors fort riche car à cette époque 60 espèces fossiles y étaient recensées contre 30 actuellement présentes dans l'Atlantique).
Il y a 160 millions d'années, s'ouvrent l'Atlantique à l'est et de l'océan Indien au sud. C'est ainsi que le sud du bassin parisien était occupé par un récif corallien, le récif de l'Yonne, il y a 150 millions d'années.
![]() Il y a 120 millions d'années, la fragmentation s'accentue
![]() Il y a 80 millions d'années , la fragmentation des continents est maximale offrant de nombreux plateaux continentaux où la mer peu profonde et chaude est favorable à l'installation des coraux constructeurs de récif. Au tertiaire (-65Ma ; - 2,6Ma ) , On assiste alors au regroupement des continents qui conduit à l'isolement plus ou moins importants des océans se qui conditionne l'évolution des populations coralliennes et la mise en place de provinces biogéographiques telles celles de l'Indo-pacifique et des Caraïbes Il y a 40 millions d'années, Il y a 25 millions d'années, s'amorçe le morcellement de laTéthys qui conditionne la distribution et l'évolution des coraux constructeurs de récifs. La fermeture de la Thétys orientale entraîne le déplacement des populations coralliennes vers l'est, dans la province indonésienne. De - 14 à - 11 millions d'année, les fonds de l'Atlantique occidental s'isolèrent de ceux du pacifique du fait du rapprochement progressif des continents nord et sud américains et du soulèvement des terres de l'Amérique centrale.
De - 2,6 millions d'années à nos jours, les barrières coralliennes que nous connaissons ont évolué avec les variations du niveau de la mer lors de
l'alternance des périodes glaciaires et interglaciaires.
La vitesse de croissance de la Grande Barrière oscille entre 1 et 14 mètres en 1 000 ans tandis que pour la région Caraïbe, elle va de 0,3 à 12 mètres en 1 000 ans. L'élévation du niveau marin entraîne une croissance essentiellement verticale pour compenser la montée du niveau de la mer qui a laissé place ensuite à une croissance plus horizontale favorisant le développement des barrières. Les formations coralliennes actuelles La distribution actuelle couvre 0,17% de la surface des Océans et un peu moins de 1/6 des côtes comprises entre 0 et 30m soit 280 000 km². Elle se limite aux régions intertropicales, à part exceptions.
(D'APRÈS LES RÉCIFS CORALLIENS, INTRODUCTION À LA PLONGÉE, |
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