|
|||||||||||||||||||||
Les baleines de l'Océan Indien Occidental Se nourrir dans les eaux froides, s'accoupler et mettre bas dans des mers plus chaudes, la vie d'une baleine se partage entre ces deux impératifs aussi bien dans l'hémisphère Nord que dans le Sud. De novembre à juin, période correspondant en gros à l'été austral, les baleines de l'hémisphère Sud évoluent dans les eaux de l'Antarctique engloutissant d'énormes quantités de planctons afin de constituer d'importantes réserves de graisse qui leur seront indispensables par la suite. En effet, à mesure que l'océan se refroidit dans le Grand Sud, les baleines entament un long voyage de 6 000 km à la vitesse de 8 km/h qui va les conduire à proximité immédiate des côtes de Madagascar, de la Réunion et de Maurice. Dans les eaux de la Grande Île et des Mascareignes, où elles resteront de juin à novembre, les baleines vont soit s'accoupler, soit mettre bas pour les femelles fécondées l'année précédente. Pendant tout ce temps, elles ne vont pas se nourrir, perdant une part importante de leur réserve de graisse. Décrétée sanctuaire baleinier intenational, la zone sud-ouest de l'océan Indien reste encore vierge de toute investigation scientifique. Les scientifiques savent par les chiffres donnés par les pays qui chassaient les baleines que les populations de baleines à bosse ont subi de lourdes pertes, mais quel est leur effectif exact ? Les populations de baleines à bosse de l'hémisphère Sud sont peu connues, d'où une réelle difficulté à estimer précisément le stock mondial. Selon les auteurs, l'effectif global varie de 3 000 à 13 000 individus ! Les baleines à bosse font donc partie des espèces animales fortement menacées. Leurs populations ont été décimées par la chasse malgré l'interdiction décrétée dès 1966. En 150 ans de chasse acharnée, deux millions de baleines ont été exterminées. La convention baleinière internationale (signée en1948 et ratifiée depuis par 45 pays contractants dont la France) réglemente la pêche industrielle des cétacés. Un moratoire est observé depuis 1986, et le 28 mai 1994 lors de la session de Puerto-Valarta au Mexique il a été décidé la création d'un sanctuaire international dans l'Antarctique. Parmi les espèces les plus menacées, il ne subsisterait que quelques centaines de baleines des Basques et quelques dizaines de baleines du Groënland.
Les espèces visibles dans nos eaux Les cétacés sont subdivisés en deux groupes principaux : ceux ayant des fanons (Mystycètes), les baleines et les rorquals et ceuxayant des dents (Odontocètes), cachalot, baleines blanches, dauphins et marsouins. Ils représentent au total, au moins, 76 espèces différentes (D'après L.G. Barnes et C. Creagh). Six espèces de la famille des Balaenidae peuvent être rencontrées sur nos côtes :
Deux espèces de la famille des Phiseteridae :
La plus courante : La Baleine à bosse ( Megaptera novaenligae )
La baleine australe ou baleine franche noire (Eubalaena australis ) Presque entièrement noire, elle nage lentement. Elle reste très souvent juste à la surface ou émerge en faisant claquer sa queue et ses pectorales.
Rorqual bleu (Balaenoptera musculus) C'est le plus grand organisme vivant au monde ; il peut peser jusqu'à 160T et mesurer jusqu'à 33m. La taille actuelle est plus faible, 24m en moyenne pour une masse de 100T. Ses populations sont actuellement très réduites, on évalue à 500 le nombre d'individus.
Le rorqual commun ( Balaenoptera physalus )
Le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata )
Le rorqual tropical ou rorqual de Bryde ( Baleanoptera edeni )
Le grand cachalot ( Physeter macrocephalus )
|
|||||||||||||||||||||
|