Ponte de Stichopus chloronotus, Holothurie verte


Cette espèce vert très foncé a un corps plutôt consistant pour une holothurie, la section est presque carrée, et elle est bien reconnaissable à la présence de 4 rangées de papilles dont la pointe est colorée de jaune. Sa taille peut atteindre 50 cm; elle est présente dans les zones peu profondes du récif, platier et pente externe. C'est une espèce courante de l'Indo-pacifique qui comme la grande majorité des holothuries est détritivore.

Elle est capable de se reproduire par voie sexuée : les organes reproducteurs sont constitués par des glandes en filaments dont l'orifice se situe au niveau de la partie antérieure de l'animal. Il existe des mâles et des femelles. Une étude menée par C. Conand et T. Horeau en 2002 à Trou d'eau, a montré que de façon très similaire aux autres populations de Malaisie ou d'Australie, il existe deux périodes de pontes pendant la saison chaude : une première en novembre et une seconde en février mars, ces périodes sont fortement corrélées avec l'augmentation de la température par rapport à la moyenne annuelle. Ce sont les mâles qui commencent à émettre leurs gamètes ce qui déclenchent la ponte des femelles.

Alain Barrère a eu l'opportunité d'observer et de réaliser des clichés exceptionnels d'un épisode reproductif le 7 décembre 2006, dans le Bassin Pirogue, à Etang salé les bains.


Les holothuries se nourrissent de la matière organique contenue dans les sédiments; elles avalent le sable, digèrent la matière organique et rejettent des pelotes de "sable propre".


Au moment de la reproduction, elle se dresse sur sa partie postérieure ce qui favoriserait la dispersion des celules reproductrices.

La fécondation se fait au hasard des rencontres dans le milieu : l'éclosion conduit à une larve planctonique qui dérive au gré des courants.

Notons, que l'holothurie verte a de façon complémentaire, la possibilité de pouvoir se reproduire par voie asexuée notamment en hiver par division transversale (Conand et al.,1998). Cette aptitude qui se rencontre aussi chez une dizaine d'espèces comme H. atra et H. leucospilota à La Réunion, est à mettre en relation avec des propriétés particulières de son tégument qui est capable de se contracter, de s'étendre, voire de se désagréger sans l'intervention de muscles...

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