Une valeur socio-économique des récifs coralliens réunionnais
1. Diversité des acrivités liées aux récifs coralliens
2. Les pêcheries
3. Le tourisme
1. Diversité des activités liées aux récifs coralliens
Si autrefois les réunionnais étaient peu tournés vers la mer, le développement des moyens de transport a favorisé l'accès aux littoraux des populations. C'est ainsi que les activités liées à la mer et plus particulièrement aux récifs coralliens se sont considérablement développées au cours de ces dernières années :
- Pique-nique - Plage - baignade
- Plongée (en 10 ans, le nombre de clubs de plongée est passé de 12 à 25, le nombre de licenciés a été multiplié par 3.), Apnée, Surf, Planche à voile, kite-surf, canoë, pédalos, promenades en mer
- Pêche à la Gaulette , Pêche aux capucins, Pêche au gros, P êche embarquée de loisirs, Chasse sous-marine.
- Structures de découvertes
L'importance économique des récifs coralliens réunionnais n'est certainement pas prise en compte dans toute sa mesure. Un rapport récent du PNUE estime que les récifs coralliens rapportent entre 100.000 et 600.000 dollars américains par kilomètre carré et par an ; voire localement jusqu'à 1million de dollars/an dans les zones à forte densité de population et touristiques. Ceci appliqué à La Réunion tendrait à laisser penser que le récif réunionnais rapporterait plus d'une dizaine de millions d'euros par an..
2. Les pêcheries :
- La pêche professionnelle : ce sont près de 650 pêcheurs artisanaux qui pratiquent la pêche côtière faisant vivre environ 500 familles;
Les prélèvements sont évalués à 300 T en1985; à1235 T en 94, 1582 T en 96, mais une faible proportion seulement provient des récifs coralliens et qui représente 100 T/an environ.
- La pêche informelle (Pêcheurs à pied environ 3000, embarqués, plaisanciers) concerne environ 3500 personnes : en 96, leur prise est estimée à 360T/an ;
- La chasse sous-marine : on évalue (IFREMER, 1998) à 400 le nombre de chasseurs pour un effort de pêche d'environ 220T/an dont une partie seulement proviendrait des récifs coralliens soit 50T/an ce qui est très certainement sous-estimé. Parmi les chasseurs, 30% sont des vendeurs réguliers et 22% des vendeurs occasionnels : ce qui est illégal.
Au total ce serait plus de 525 T/an qui seraient prélevées dans le milieu ( séminaire GIZC du 14 au 19 09 99, St Leu) pour une valeur estimée entre 6 et 7 millions d'euros .. mais ces prélèvements ne sont pas durables.
Il est scientifiquement admis qu'une pêche respectueuse de l'équilibre du milieu ne devrait pas dépasser 4 à 5 T / Km² /an soit 55 à 60 T /an. Les prélèvements excèdent de près de 10 fois ce qui est préconisé dans un contexte où le récif corallien est en bonne santé or malheureusement les indicateurs dont disposent les scientifiques montrent que globalement la vitalité corallienne a fortement régressé au cours de ces dernières décennies.
3. Le tourisme
Le développement touristique de l'île s'est accompagné d'un certain nombre d'infrastructures : hôtels et restaurants installés sur la zone côtière .
Ainsi en 2005, 409 000 touristes ont visité La Réunion et ont rapporté 355,4 millions d'euros : La Réunion est ainsi la 2nde destination dans l'Océan Indien,. Le tourisme est la première source de revenu de la Réunion, et représente près de 10 000 emplois.
Une enquête du CTR réalisée en 2006, sur 1800 touristes, a montré que 88% des nuitées s'effectue dans la zone littorale et 42% dans la zone ouest (2003) ; seuls 62% des touristes sont allés au volcan. Ainsi, la zone littorale demeure une région des plus attractive en matière de tourisme.
L'image du récif corallien réunionnais génère aussi une valeur économique indirecte : cartes postales, livres, films, publicités. Quand à sa dimension esthétique et culturelle, il est bien difficile de la chiffrer !
Quoiqu'il en soit les récifs coralliens génèrent probablement une richesse de plusieurs 100aines de millions d'euros à La Réunion. Cependant, pour une gestion durable de ces espaces, il est nécessaire d'avoir une vision sur les capacités de charge des récifs coralliens, de connaître leur état de santé, les problèmes qui se posent. et les solutions envisageables.