6.La végétation littorale
Cycle 3
- Sciences et technologie :
- Le fonctionnement du vivant : Les conditions de développement des végétaux et des animaux
- Les êtres vivants dans leur environnement
Niveau : 6ième
- SVT : Caractéristiques de l’environnement proche et répartition des êtres vivants
Objectifs :
- Méthodologiques : Savoir observer ; décrire ;
- pédagogique : préparer une sortie sur le littoral ;
- de connaissances : connaître son environnement proche ; savoir que la répartition des végétaux dépendent des conditions du milieu.
Situation de départ : suite à la découverte des littoraux (I.1. Rencontre avec le littoral) :
Problème : Quelles sont les plantes présentes sur la plage et l’arrière plage?
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Raisin bord de mer |
Veloutier |
Manioc bord de mer |
Patate à durand |
Investigation :
- Recherche documentaire pour établir la liste des plantes présentes sur le littoral (Doc. 13) ;
- Mettre en place le vocabulaire nécessaire à leur description à leur reconnaissance (Doc. 14) ;
- Réaliser des fiches d’identification (Fiche 13).
Ressources :
- Doc. 15 : Images des principales plantes littorales
Livres :
- Arbres et arbustes exotiques à La Réunion Rivière J.N., Tassin J.. 2003. Paris : Ed. Orphie, (Orphie pratique) accessible sur le site du CIRAD.
- L’île de La Réunion par ses plantes (Conservatoire Botanique National des Mascarins)
Sites :
Sortie littorale
- Pour valider ou identifier les plantes présentes :
- utilisation d’une clé de détermination (Doc. 16) ;
- Jeu de piste : donner un dessin ou une photo de la plante à retrouver ;
- Pour repérer leur répartition dans l’espace.
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Remarque :
Les documents proposés (clé de détermination, liste des plantes) sont à simplifier en fonction du lieu de la sortie de terrain ; la fiche portrait peut comporter une image ou un dessin et servir de support à sa recherche sur le terrain.
Pour reconstituer le profil, on peut simplement demander de replacer les photos des plantes sur un profil après la sortie.
Notion construite :
Le nombre de plantes présentes sur le littoral est globalement assez faible. On constate que très peu de plantes poussent sur le haut de plage : ce sont surtout des plantes rampantes comme la patate à durand.
La végétation de l’arrière plage est plus importante avec des arbres et des arbustes plus variés.
Problème : Comment peut-on expliquer cette répartition ?
Hypothèses : le milieu de haut de plage est défavorable aux plantes en général : c’est un milieu salé ; le sable ne retient pas l’eau, le sable bouge ; …
Investigation : Demander aux élèves de proposer des expériences montrant que :
- le sel est défavorable aux plantes ;
- le sable ne retient pas l’eau
Notion construite : Le haut de plage est un milieu sec, salé et venté.
Port étagé des plantes du bord de mer, les branches exposées aux embruns meurent.
Problème : Quelles adaptations les plantes de la plage possèdent-elles pour faire face aux conditions difficiles du milieu ?
Investigation par l’observation des plantes : il est intéressant de constater les variations de morphologie des plantes selon leur exposition aux embruns.
Notion construite : Les plantes les plus exposées au vent sont de faible taille ou rampantes : elles ont moins de prise au vent.
Les tiges rampantes (Patate à durand, chiendent fil de fer, et patate cochon) à la surface du sable mobile stabilisent les plantes. Munies de nombreuses racines, elles permettent d’aller chercher l’eau.
La transpiration foliaire est une source de perte en eau. Selon les plantes, elle est limitée par la présence de poils (veloutier bord de mer), par un revêtement épais et brillant (Manioc bord de mer, patate à durand) ; par une diminution de la surface des feuilles (chiendent fil de fer, filaos) ou comme pour les patates à durand, par des feuilles qui se referment.
Elles sont résistantes au sel.
Pour aller plus loin :
- Quelle est l’origine de ces plantes ?
Ce questionnement conduit à la notion d’indigènes et d’exotiques :
L’investigation s’effectue en recherchant (par exemple sur internet), les pays d’origine de ces plantes ce qui est aussi une opportunité pour travailler les TICE et la géographie. Elle pourrait aussi initier un peu d’histoire en recherchant à quel moment ces plantes ont été introduites…
Pour rendre compte de ce travail, on dispose les étiquettes ou les images des plantes sur une carte du monde…
La conclusion s’impose : la plupart des plantes littorales sont exotiques !
- Quelle était la végétation avant l’arrivée de l’Homme?
C’est l’occasion de découvrir le Conservatoire Botanique National des Mascarins à Saint Leu.
- Quel rôle joue la végétation littorale dans l’érosion ?
A mettre en relation avec V.2. L’érosion de la plage, témoin d’un déséquilibre ; on notera que les filaos participent à l’érosion tandis que les patates à durand, en limitant les déplacements du sable, luttent contre l’érosion.
- La végétation littorale a-t-elle une influence sur les animaux marins ?
Le travail de reconstitution de la végétation effectué par les élèves du collège de La Pointe des Châteaux et par Kélonia (Centre d’Études et de Découverte des Tortues Marines) est un point d’entrée pour s’interroger sur les critères de choix des plantes.
Une comparaison entre les espèces utilisées en replantation et celles habituellement présentes sur le littoral montre que les indigènes et les endémiques sont privilégiées alors que les filaos sont éliminés.
Il semble que la végétation joue un rôle dans la reproduction des tortues marines qui trouve là un signal de reconnaissance de la plage. Les racines des filaos secrèteraient des substances nocives pour le développement des œufs des tortues ( http://www.kelonia.org/science/rehabilitation.html).
Tortue verte repartant à la mer après avoir pondu